Le plan régional des effectifs médicaux (PREM) suscite chaque année beaucoup d’émoi. Le nombre de postes attribué à Montréal génère son lot de frustrations.
Chaque année, la répartition du nombre de postes pour le PREM pour les diverses régions du Québec est déterminée par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) à partir d’une multitude d’indicateurs qui sont sujets à des pondérations. À titre d’exemple, pour le PREM 2022, 102 postes de nouveaux facturants auraient été attribués à Montréal sur la base de cet exercice avec les indicateurs du MSSS. Cependant, après un ajustement du ministre, ce nombre a été réduit à 72 postes.
Le DRMG ne partage pas les raisons invoquées par l’équipe ministérielle pour justifier cette réduction. Les PDG et les directions des services professionnels (DSP) de Montréal ont été sensibilisés à cette situation afin d’exercer des pressions avec le DRMG auprès du MSSS.
Nous croyons que la région montréalaise devrait bénéficier de sa juste part de nouvelle main-d’œuvre médicale pour faire face :
- Aux départs à la retraite;
- À la pression qu’exerce le nombre important de citoyens sans médecin de famille;
- À la charge qu’impose la desserte inévitable de la population de la couronne de Montréal;
- Aux besoins que génèrent les activités médicales propres aux institutions montréalaises comme le CHUM, le CUSM et les centres pédiatriques spécialisés pour ne nommer que ceux-ci.
Il faudrait également pouvoir composer avec la pression tributaire des spécificités de la population montréalaise en lien avec l’immigration, l’itinérance et les autres réalités métropolitaines.
Nous soulignons l’importance que cette juste répartition entre les régions du Québec soit basée sur les indicateurs les plus représentatifs possibles en se rapprochant d’un modèle qui vise à combler l’écart entre la demande et l’offre sans ajustements arbitraires ou non réalistes. Nous travaillons pour que le PREM 2023 soit à la hauteur des besoins de notre population.
Dr François Loubert
Chef du DRMG de Montréal